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FEMINISME
FEMINISME

        C'était donc le thème de ce jeudi...qui ne m'a pas inspiré, allez donc savoir pourquoi...et j'étais soucieux, n'ayant rien à vous donner en pâtu  pardon en lecture. Eh bien grâce à Denise une nouvelle recrue talentueuse qui a accepté de me "prêter" l'un de ses textes que j'aime beaucoup, vous aurez quand même votre dose de poésie hebdomadaire. Merci Denise

Le Féminisme

C'est un sujet trop grave qui me laisse sans voix.
Pourquoi ?
Parce que mes mots sont maladroits.
Tant et tant de combats depuis trop longtemps, tant de luttes et de larmes.
Un jour de printemps sur un trottoir de Nantes, derrière le Jardin des Plantes, derrière
l'explosion des  bourgeons et l'éclatement des fleurs, sur un trottoir donc, mes yeux se sont
posés sur un pochoir. Tout simple en lettres noires. « Ici, une femme a été violée ». Ces
quelques mots suivis d'une date. Je me suis figée et j'ai frissonné.

Oui, le combat des femmes est courageux. Merci à celles qui dénoncent inlassablement, merci à cette chaîne de sororité -j'aime ce nouveau mot- qui court de par le monde.
De par le monde...
Là où le joug sur les épaules permet de porter les seaux d'eau,
Là où le repos n'existe pas,
Là où pleuvent les coups,
Là où la peur au ventre,
Là où l'on naît fille et que ce n'est pas du tout à la vanille.
Il faut bien alléger un peu, esquisser un sourire à défaut d'en rire.
« Le poète a toujours raison, qui voit plus haut que l'horizon, la Femme est l'avenir de
l'homme ».

Dites moi Mr Aragon, que faire quand les hommes sont plus forts que les poètes, plus forts
que les femmes surtout, celles que l'on traque et que l'on matraque pour une mèche de cheveux rebelle, pour un pas de liberté dans une pauvre ruelle.

Asseoir son pouvoir et le vêtir de noir
Traquer la lueur d'espoir.
Pour ces sœurs là, le Féminisme n'est qu'un mot que l'on ne prononce pas.
Elles n'en ont pas le droit.
Il n'y aura pas de pochoir sur le trottoir où l'on flagelle parce que l'on a osé être belle.
Le Féminisme.
Un sujet trop grave qui me laisse sans voix parce que mes mots sont maladroits. Enfin, maladroits, peut-être pas, mais dérisoires face à ces hommes aux barbes folles, obscurs et fous en certains soirs.
Criez, criez les filles, dénoncez, dénonçons, ne nous arrêtons pas, notre combat est là, à petit mot, à petit pas.
Et pour ce combat là, je vais la retrouver ma voix !
Denise Riffé   Septembre 2021

Tag(s) : #poèmes

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