Après la publication de mon poème « Nuit » j’ai reçu en commentaire un autre poème intitulé « Se coucher tard, nuit (Raymond Devos)». Après lecture j’étais abasourdi par l’analogie entre ce texte et le mien. Ce poème m’étais envoyé par mon ami Jacques Braud à qui j’ai fait part de mon étonnement tout en attirant l’attention de quelques lectrices-eurs sur l’étrangeté de la chose… Ce matin j’ai pris des nouvelles de Jacques (il a fait une chute qui l’a fait un peu souffrir), il n’avait pas lu ma réponse… et nous avons parlé de ce poème de R. Devos que je ne connaissais pas et resurprise le poème était de lui, écrit en réaction-réponse au mien, seul le titre était de R.D.
Par modestie j’ajoutais dans ma réponse que mon poème était inférieur à celui de R.D., mais je révise mon jugement, le mien est très nettement supérieur et en tout cas original... ne vous en déplaise mon cher Jacques… Merci cependant.
Jugez plutôt, pour celles-eux qui n'auraient pas lu les commentaires.
librion.bab le vendredi 13 septembre 2024 à 20:07 sur NUIT
Mais quel est donc ce cri qui déchira le voile
De la nuit sans étoiles, à lune famélique
Qui t'obligea à coudre et recoudre la toile
Infinie et obscure de cette « peau étique»?
Le poète est semblable à un prince des nuits
Qui croit que tricoter les rêves est un pouvoir
Dont la muse Érato, un soir de beuverie
Lui aurait fait le don sur le coin d'un comptoir.
On tricote un doux rêve en soie couleur de suie
Pour danser au milieu de lutins familiers.
Soudain, on se retrouve tout nu et l'on fuit
Pour s'arrêter devant un métier-à-tisser.
, J.B.